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Les hologrammes faciliteraient les opérations du cancer du rein

Les nouvelles technologies concernant les hologrammes se développent à une vitesse folle, et les recherches à ce sujet se font sur toute la planète. Par exemple, un des hôpitaux les plus réputés de Londres poursuit ses recherches concernant l’utilisation d’hologrammes à des fins cliniques. La « University College London Hospitals NHS Foundation Trust » utilise le fameux casque HoloLens développé par Microsoft ( dont nous avons parlé dans plusieurs autres articles, dont celui concernant les nouvelles lunettes à visualisation d’hologrammes) pour déterminer si oui ou non les hologrammes peuvent aider les chirurgiens pendant qu’ils opèrent les patients atteints de cancer du rein.

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Lors de la « London Tech Week » au mois de Juin de cette année, Navin Ramachandran, un consultant radiologiste au sein de l’hôpital de Londres, s’est exprimé en disant que les travaux à ce sujet étaient en cours sur Microsoft Azure, mais que les équipes n’en étaient qu’aux balbutiements. L’idée générale de ce projet est d’utiliser cette nouvelle technologie d’hologrammes pour aider les chirurgiens à comprendre l’anatomie spécifique et la condition d’un patient donné. En portant l’HoloLens, les chirurgiens seront bientôt capables de visualiser une image claire et précise de l’organe d’un patient sous la forme d’un hologramme, et tout ça en temps réel.

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Les points positifs d’un dispositif pareil sont multiples. Tout d’abord, à court terme, cela va aider les docteurs et chirurgiens pour les préparations qui précèdent l’opération. La visualisation fidèle et en trois dimensions d’un organe précis avant même d’avoir incisé la peau du patient permettra de mieux planifier l’opération dans son ensemble, en prenant en compte le plus de paramètres possible. L’hologramme montrera l’organe sous tous ses angles, séparé du reste des organes qui l’entourent dans le corps. Les spécialistes pourront éventuellement l’observer de manière plus claire, mais aussi plus longuement que lorsqu’ils opèrent.

Mais à moyen et long terme, cela ira encore plus loin, et on s’approchera vraiment de la science-fiction. Cette technologie devrait également permettre de superposer l’hologramme sur l’organe pendant l’opération, et de voir l’image se modifier en temps réel pour s’adapter aux actions du chirurgiens. L’ affichage holographique devrait alors permettre d’améliorer les taux de réussite des opérations, et de faciliter le processus dans son ensemble, tout en limitant les risques d’erreurs et autres problèmes difficiles à prévoir et donc à controller à l’heure actuelle. Les situations d’urgences seront plus facilement évitées car prises en compte en amont.

Cette nouvelle technologie qui est en cours de création est le fruit de la collaboration entre la «  NHS Foundation Trust », l’université du sciences informatiques de Londres, et du « NHS Code4Health ». Ces trois entités joignent leur forcent pour créer la PEACH: Platform for Enhanced Analytics ans Computational Healthcare, qui peut se traduire par la plate-forme pour les analyses d’amélioration de la santé assistées par ordinateur.

Ramachandran explique que les raisons pour lesquelles les recherches se concentrent sur le cancer du rein incluent le fait que ce type d’opération est particulièrement compliqué, et que l’anatomie de cette partie du corps est spécialement complexe. En se basant sur l’idée que qui peut le plus peut le moins, le fait d’acquérir des connaissances et de developper de nouvelles techniques concernant une operation si precise signifierait que les interventions plus simples pourraient elles aussi bénéficier des hologrammes une fois que la technologie serait au point et acceptée.

Cependant, il existe d’importants challenges dans le fait d’introduire cette nouvelle technologie dans le monde médical. Par exemple, les chirurgiens veulent que l’interface d’utilisation de cette technologie soit « vraiment basique », d’après ce que Ramachandran a expliqué aux spectateurs pendant sa présentations à Londres.

Le casque HoloLens de Microsoft a été lancé en Novembre de l’année dernière, et est depuis présenté comme un produit non-destiné aux clients. Il s’agit d’un casque qui permet à celui qui le porte de voir des images en trois dimensions superposées sur ce qu’il voit dans la vraie vie. C’est ce que l’on appelle plus communément de la réalité-mixte.

Leila Martine, directrice des expériences sur les nouveaux produits chez Microsoft, a annoncé à la London Tech Week que l’ HoloLens avait la capacité de traitement de données d’un PC qui tourne sous Windows 10. Elle a utilisé un cas d’étude Américain pour illustrer comment l’HoloLens pouvait être utilisé dans l’éducation et les entrainements médicaux, en se basant sur des tests effectués à la «  Case Western Reserve Univesity », et à la « Cleveland Clinic ».

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Ramachandran a aussi évoqué le fait qu’il existait des problèmes liés aux lois actuelles, et à la confiance du publique pour ce qui est de l’utilisation de ce type de nouvelle technologie.

Il s’est exprimé en disant: « Le plus gros du problème n’est pas l’aspect technique, mais bien l’aspect légal. La plus grosse chose à combattre pour l’instant, c’est le manque de confiance des patients dans l’utilisation de ces technologies et dans le traitement de leurs données personnelles. »

L’importance de communiquer à propos de l’utilisation des données des patients et de qui y aura accès ou non à été démontré à travers un cas appelé le « care.data scheme ».

Le programme “care.data” a été approuvé pour la premiere fois en 2012, et offrait l’ambitieux projet d’étendre l’ampleur des statistiques d’un hôpital en les liants avec d’autres sources de données comme celles des médecins généralistes, et de mettre tout cela à la disposition des chercheurs et autres professeurs.

Le programme à été suspendu l’année dernière suite à une mini-révolte de la part des médecins et d’une partie de l’opinion publique qui ont fait paraitre une campagne de publicité par l’intermédiaire de prospectus qui dénonçaient entre autre des problèmes de sauvegarde des données personnelles dans le programme, et d’atteinte à la vie privée.

Care.data à finalement été arrêté et supprimé en Juillet de l’année dernière, après la sortie de la troisième enquête de Dame Fiona Caldicott sur la sécurité des données et sur le consentement du patient à leur utilisation, en plus de l’impossibilité de demander un retrait de leurs donnée personnelles du programme. Le rapport recommandait à NHS England d’envisager l’avenir du projet.

Ramachandran a été clair sur le fait qu’il allait falloir du temps avant que le casque HoloLens soit utilisé sur des patients pour des tests de grande envergure, et avant d’obtenir les autorisations nécessaires pour donner vie au projet. Mais la machine est lancée, et les avancées sont grandioses. Cela ouvre les yeux de l’opinion publique sur l’incroyable potentiel que ces nouvelles technologies représentent pour le futur plus ou moins proche, à tous les niveaux de la vie au quotidien…